SARDINES

Méfiez-vous de ce que vous racontez aux enfants. Ça reste gravé à vie dans leurs têtes.
Mon père, qui n’était pas le meilleur cuisinier du monde, disait toujours que les sardines, c’était meilleur que le gigot. C’était surtout facile à préparer pour une grande famille, pas très onéreux et très bon comme repas.

Depuis l’enfance, j’ai toujours aimé les sardines en boîte et au cours de mes voyages en France ou à l’étranger, j’ai constaté que les produits locaux et régionaux était souvent associés aux sardines en boites : aux algues, aux échalotes en Bretagne, à la salicorne, au Pineau sur l’île de Ré, au piment d’Espelette à Biarritz, à la tapenade, à la ratatouille en Provence, aux poivrons piquants au Portugal, et pareil pour l’Espagne, l’Italie, la Croatie, le Canada et même les États Unis !

Et en Corse, que des bons produits, un maquis fabuleux, des spécificités étonnantes mais pas de sardines en boites !
Voilà comment est née Regina di mare, en quelques mois, avec des rencontres incongrues : une vigneronne graphiste, un ami super-comptable, un patron d’usine ouvert à l’aventure, un distributeur corse accueillant mais surtout des producteurs corses passionnés par le bon, le vrai, le «nustrale ».

J’ai eu la chance d’avoir en même temps beaucoup de « mains tendues » autour de moi.

Depuis 2017, Regina di mare produit des sardines originales avec du cédrat du Cap Corse, des clémentines, des herbes sauvages du maquis, nepita, myrte, romarin (sélectionnées dans des endroits tellement escarpés que, j’en suis sûr, même les chèvres corses ne s’y risquent pas), du Pastis Corse (depuis 1935, Dami est le plus vieux et le seul pastis fabriqué sur l’île ), du muscat des vignerons D’Aghione, des oignons de Sisco.
La liste est longue quand on cite les bons produits corses.

Je vous parlerai, si l’on se croise un jour, de brocciu, de panzetta, de saucisses du village et de figatellu, mais ça c’est une autre histoire…

Pour l’instant, j’espère que vous passerez un agréable moment en dégustant mes sardines avec vos enfants,et surtout faites attention à ce que vous leurs racontez : ils ne l’oublient jamais.

Philippe